Edito Les Echos du QI : Automne 2018

Et voilà septembre qui est arrivé. Il est possible de faire les premiers constats sur mes prévisions climatiques et de constater que cela se tient. Et si les climats sont ainsi prévisibles alors les pathologies le sont tout autant.

C’est pourquoi, l’article des échos du Qi de ce semestre sera basé sur les traitements avec les Kan Tche ou Ba Zi. Je préfère quand même Kan Tche car dans les Ba Zi il y a une notion de prédiction. C’est de l’astrologie chinoise et cela ne me convient pas. Je lui préfère une prévision des déséquilibres et les moyens par les tisanes ou l’acupuncture d’y remédier. Lorsque je dis tisane, j’entends les tisanes d’un point de vu herboristerie française. C’est un savoir ancestral et qui nous appartient. Cela devrait être au patrimoine de l’humanité.

Il est vrai que dans notre société actuelle, tout ce qui est nature, devrait être sous scellés au patrimoine de l’humanité, tant notre éradication, destruction est en marche forcée depuis plus années maintenant. Faut-il croire ce que nous nous transmettons depuis des lustres entre acupuncteurs? La fin (du ou d’un ) monde arrivera entre 2012 et 2025. Regardons, observons.

Observons aussi toutes ces fédérations qui s’entredéchirent sous couvert de nous défendre. Pas joli, joli tout cela. Malheureusement, la médiocrité fleurit toujours mieux sur un terreau de jalousie et refoulement.

Tout est donc noir? Non pas! Nous oeuvrons en restant discrets et travaillons à nous perfectionner afin d’être les meilleurs à répondre à nos patients. Nous sommes des travailleurs de l’ombre. Ce n’est pas la lumière des projecteurs qui doit nous guider mais bien celle intérieure qui illumine notre coeur. En fait cette lumière, nous la faisons vivre et rayonner en tentant de nous approcher au plus près du Tao. Voie aride et solitaire mais qui se partage entre initiés. Voici, ci-dessous, une tradition du chapitre 41 du Tao Tö King. Le chapitre 41 est l’exact milieu des 81 chapitres, sorte d’axe, de polaire, où tout gravite autour.

Quand les lettrés supérieurs ont entendu parler du Tao, ils le pratiquent avec zèle.                                               Quand les lettrés du second ordre ont entendu parler du Tao, tantôt ils le conservent, tantôt ils le perdent. Quand les lettrés inférieurs ont entendu parler du Tao, ils le tournent en dérision. S’ils ne le tournaient pas en dérision, il ne mériterait pas le nom de Tao.

C’est pourquoi les Anciens disaient :

Celui qui a l’intelligence du Tao paraît enveloppé de ténèbres.

Celui qui est avancé dans le Tao ressemble à un homme arriéré.

Celui qui est à la hauteur du Tao ressemble à un homme vulgaire.

L’homme d’une vertu supérieure est comme une vallée.

L’homme d’une grande pureté est comme couvert d’opprobre.

L’homme d’un mérite immense paraît frappé d’incapacité.

L’homme d’une vertu solide semble dénué d’activité.

L’homme simple et vrai semble vil et dégradé.

C’est un grand carré dont on ne voit pas les angles ; un grand vase qui semble loin d’être achevé ; une grande voix dont le son est imperceptible ; une grand image dont on n’aperçoit point la forme.

Le Tao se cache et personne ne peut le nommer.

Il sait prêter (secours aux êtres) et les conduire à la perfection.

Nous pouvons bien évidemment discourir sur le sens de chaque phrase. Mais il semble important ici, de comprendre que le Tao que l’on pense être Tao ne l’est en fin de compte, pas. Il n’a pas de limites spatiales (le grand carré sans coins) ni temporelle (le cercle du vase inachevé). Une vibration (voix) qui emplit tout par sa grandeur mais imperceptible par le sens de l’ouïe. Enfin une image que l’on peut imaginer mais impossible à structurer. C’est une belle métaphore de notre univers n’est-ce pas ?

Ce chemin que nous devons prendre est celui qui fuit l’illusion créée par nos désirs. Nous pouvons nous en approcher par l’amour Agapé.
 
Jean Motte

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