Pour que la paix règne sur la terre, Kouei Yu Tsu dans le chapitre 66 du So Wen nous dit ceci :
Pour que chacun puisse voir, puisse poursuivre, puisse prospérer, qu’il détruise en lui ce qui est lourd et grossier, il conserve le Tao à son seul usage, qu’il n’encoure pas le courroux du ciel, qu’il soit réceptif à sa loi (le Tao) qui lui apprend à se conduire en homme juste.
Obéir au ciel c’est être en harmonie et réceptif aux saisons et aux énergies célestes. Cela est la clé de l’acupuncture ancestrale. Nous devons travailler sur les saisons terrestres par les points Pen et connecter l’esprit au ciel par les points des énergies climatiques invitées et celui du maître de l’année.
Ce travail étant fait, il ne doit jamais se séparer de celui de l’esprit qui s’est surchargé au fil des ans voire des siècles de choses lourdes et grossières.
Il s’agit donc de parler au Chen du patient ou à notre Chen afin de compléter notre rectification, notre transformation vers la santé. Ces lourdeurs et grossièretés sont nos croyances et nos préjugés. Nous devons nous en débarrasser avec force et cela demande courage et solitude car ce chemin est un chemin que nous seul pouvons accomplir. Ce travail est long mais point fastidieux. Il faut d’abord chercher ce qui est le plus ancré en vous.
Quelle est la « chose » sur laquelle vous ne pourriez aucunement passer ?
Par exemple prenons l’injustice qui est un trait commun à beaucoup d’entre nous. Et bien vous devrez vous atteler à comprendre avec vos propres réflexions, votre propre culture que ce mot n’a pas de sens, pas de quoi vous mettre dans cet état car ce n’est qu’un mot qui envoie une onde négative dans votre esprit. Ce qui est injuste pour vous est juste pour un autre. Il y a donc ici une impermanence de ce mot qui pour vous est souffrance car il est une conviction et donc une permanence. Tout est ainsi. Nous ne voyons le monde qui nous entoure que par nos cinq sens qui ne sont pas parfaits et notre éducation et croyance.
Rien ici n’est juste. Tout est adaptation.
Ce travail individuel conduit à quelque chose qui dépasse notre modeste personne. Nous oeuvrons pour tous. Cette pensée d’allégement impacte aussi le ciel et la terre et le monde entier en profite. Il ne s’agit pas d’opposer des quantités qui doivent, de notre point de vue mécaniste s’annuler mais bien de semer une vibration harmonieuse, même minime, qui chamboulera l’ordre établit sur des vibrations délétères.
Allez, Bon Vent !
Jean Motte